Didier IDJADI

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Littérature

Aimé CESAIRE
Sadi CARNOT

 


 

 

 

 

Aimé CESAIRE

 

"Aimé Césaire est un Noir qui est non seulement un Noir; mais tout l'homme, qui en exprime toutes les interrogations, toutes les angoisses, tous les espoirs et toutes les extases, et qui s'imposera de plus en plus à moi comme le prototype de la dignité", André Breton
Aimé Césaire, était un poète et homme politique français né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France. Il fut l'un des fondateurs du mouvement littéraire la négritude et un anti-colonialiste résolu. « Négritude », ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial, visait à rejeter l’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l'idéologie colonialiste. Il disait « Nègre je suis, nègre je resterai. » c’est ainsi qu’il défendait son identité et la spécificité de sa culture. Pour faire avancer ses idées il s’engage politiquement. Il n’était pas dans une logique de haine, il n’était pas pour la crispation identitaire. Il est ouvert, il est républicain et il décide de jouer un rôle politique et institutionnel fort.
A partir de 1945 il collabore avec le Parti communiste français, puis il s’oppose à la stalinisation et enfin Aimé Césaire quitte le PC en 1956. Il fonde deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM), au sein duquel il va revendiquer l'autonomie de la Martinique. Siégeant à l'Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme apparenté socialiste de 1978 à 1993. Aimé Césaire restera maire de Fort-de-France jusqu'en 2001.
Césaire était un grand humaniste, tolérant et pour la valeur d’universalisme. Il disait la haine c’est l’impasse. Sa pensée se trouve au carrefour de trois influences: la philosophie des Lumières, le panafricanisme et le marxisme. Pour lui la poésie est une force libératrice du langage et de l’imagination. Sa pensée et sa poésie ont également nettement marqué les intellectuels africains, noirs américains et les militants tiers-mondistes. Parmi ses travaux on peut citer :


Poésie
• Cahier d'un retour au pays natal, Paris, Présence africaine, (1939; 1960)
• Les Armes miraculeuses (1946; Paris, Gallimard, 1970)
• Soleil cou coupé (1947; Paris, Editions K., 1948)
• Corps perdu (gravures de Picasso), Paris, Editions Fragrance, (1950)
• Ferrements, Paris, Seuil, (1960; 1991)
• Cadastre, Paris, Seuil, (1961)
• Moi, laminaire, Paris, Seuil, (1982)
• La Poésie, Paris, Seuil, (1994)


Théâtre
• Et les chiens se taisaient, Paris, Présence Africaine, 1958; 1997
• La Tragédie du roi Christophe, Paris, Présence Africaine, (1963; 1993)
• Une saison au Congo, Paris, Seuil, (1966, 2001)
• Une tempête, d'après La Tempête de William Shakespeare : adaptation pour un théâtre nègre), Paris, Seuil, (1969; 1997)


Essais
• Esclavage et colonisation, Paris, Presses Universitaires de France, 1948. Réédition : Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage, Lectoure, Editions Le Capucin, 2004.
• Discours sur le colonialisme, Paris, éditions Réclames, 1950 ; éditions Présence africaine, 1955.
• Discours sur la négritude, (1987).


Didier Idjadi

 


 

 

Sadi CARNOT

 

Sadi Carnot, pourquoi Sadi ?

Du latin "balneoletum" sources ou bains ou de bannus, en référence à la situation du lieu, au ban d'un domaine. Pendant longtemps petit village entouré de collines d'où l'argile et le gypse étaient tirés, Bagnolet devint un lieu de villégiature. Selon des historiens la première mention de Bagnolet connue à ce jour est un acte daté de 1256 de l'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, qui y possédait des fiefs. C'est en 1789 que Bagnolet obtient son statut de véritable commune.
Au cœur de Bagnolet se trouve la rue Sadi-Carnot, ancienne grand-rue. La première pierre de la mairie est posée le 24 octobre 1880 et l'inauguration a lieu le 17 juillet 1881. Au n°43 de cette rue il existe la maison du Cardinal Du Perron (XVIe). Aux 28,32, 60, des maisons de plâtre, anciennes demeures d’horticulteurs. Au 47, la première école bâtie par le conseil municipal en 1842. A hauteur du 84, l’église Saint-Leu Saint-Gilles, le plus ancien édifice de la ville (XVIe et XVIIIe siècles). Et plus loin dans cette rue c’est le « château » de l’Etang, maison bourgeoise, bâtie vers 1860. En effet établi au fond de la " vallée " le long de la rue Sadi-Carnot, constitua jusqu'à une période récente l'axe principal de développement de la ville. On peut s’interroger sur le nom de cette rue historique Sadi Carnot.

 


Marie François Sadi Carnot, né le 11 août 1837 à Limoges et mort le 25 juin 1894 à Lyon, est un homme d'État français, dont la carrière s'est terminée par son passage à la présidence de la République de 1887 à 1894 et son assassinat.
Sadi Carnot est le fils de Lazare Hippolyte Carnot, le petit-fils de Lazare Carnot (le Grand Carnot), neveu de l'autre Sadi Carnot, le frère de Marie-Adolphe Carnot et le père d'Ernest Carnot. C’est à son grand-père, que Carnot doit son prénom de Sadi. Lazare, avant d’être révolutionnaire, était humaniste, et grand admirateur du poète persan Saadi de Shiraz, chantre des femmes, du vin et des roses.
Saadi ou Sadi (1184 - 1283) fut un poète persan, né à Shiraz en Iran. Très jeune il finit ses études à la prestigieuse université Nizâmiyah et devient le grand voyageur. Maîtrisant la langue arabe et turque il découvre l’Afrique, le Moyen Orient et l’Asie centrale et dès son retour à Shiraz, Saadi écrit le Boustan (Jardin des parfums et des fruits) et le Gulistan (Jardin des roses) à un an d’intervalle (1257-1258) et ensuite bien d’autres. Sa poésie constitue un des chapitres remarquables de la poésie classique persane. Dans ses poèmes et écrits il expose une série de contes moraux sur les comportements à tenir dans certaines situations de la vie. Du jardin de sa vie, il fera son miel et il propose un Art de vivre et une sagesse de poète. L’art de gouverner les hommes, de se gouverner, et de pratiquer la bienfaisance. Rappeler aux riches la fragilité de la vie, l’ivresse et la modestie. A travers les historiettes et les réflexions toute la vie foisonne et les amoureux et les brigands, les courtisans et les lutteurs, les dignitaires et les esclaves se croisent.
Il est moraliste et aime la prière et la spiritualité. En même temps il adore le parfum, le poivre, la cannelle, la menthe, le vin, il admire les joueuses de luth et les chevaux superbes et il est traversé par l’amour, regarde « les femmes aux doigts teints glisser dans les ruelles, vêtues de rouge-pourpre comme des amarantes » et il discute comme des philosophes.
Au péril de sa frêle existence, Sadi murmure : « Hélas, où pèse le bras d’un despote, on ne voit plus de lèvres souriantes. »
Pour ces raisons Lazare admirait Saadi et il voulait garder un souvenir dans sa famille : Sadi Carnot.


Mausolée de Saadi en IRAN

 

 

 

 

 

 

Extrait d'un poème de Saadi :

Les enfants d'Adam font partie d'un corps
Ils sont créés tous d'une même essence
Si une peine arrive à un membre du corps
Les autres aussi, perdent leur aisance
Si, pour la peine des autres, tu n'as pas de souffrance
Tu ne mériteras pas d'être dans ce corps.

 


Didier Idjadi